L’esTRAde – Vernissage Exposition Des Pierres et des Hommes

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Isabel Pérez del Pulgar 800
Isabel Pérez del Pulgar 800
Photo Coline Jourdan 800

Venez découvrir les vidéos et les photographies d Isabel Pérez del Pugar et les photographies de Coline Jourdan.

Isabel Pérez del Pugar vous raconte :
« Dans mes projets, le corps (mon propre corps) occupe et articule l’espace. Il y est objet, sujet, acteur, outil, instrument. Il (se) joue et déjoue dans un espace-temps qui le traverse et une construction-déconstruction permanente. Être soumis à ce qui ne peut pas être contrôlé tout en tentant d’échapper à la soumission. C’est l’une
des récurrences de mes films, dont j’explore les variations et les points de vue.
Plusieurs thèmes me sont chers: les questions de l’identité, de la fragilité de nos existences, de la violence subit par la femme, de la disparition, de l’emprisonnement du corps, de la mort, les relations de pouvoir… souvent dans des séquences d’autoreprésentation. Ces thèmes forment un noyau mouvant ayant besoin d’être sans cesse réinventé, amplifié, aiguisé, exploré.
Je construis des récits audiovisuels à caractère expérimental, que je nomme le cinéma élargi. Grâce à ses caractéristiques spécifiques de polyvalence, de mutabilité et d’hybridation avec toutes les techniques et moyens d’expression artistique, cette manière de conter des histoires, de façonner les récits, me permet d’explorer des voies singulières pour construire mon univers visuel. Cet univers se construit par un imaginaire métaphorique, poétique, pictural, théâtral, dont je prends les clés pour articuler mon discours. Un discours et une narration non linéaires. C’est-à-dire éloignés du concept narratif traditionnel. Ainsi suis-je plus proche de l’expérience sensorielle qui interpelle, que d’une narration qui expose un discours clos. »

https://www.isabelperezdelpulgar.com/

Coline Jourdan vous raconte :
Mon travail articule les questions de la perception et de la représentation du toxique à celle de sa relation avec la matière, l’espace et l’image. Mes projets photographiques engagent une réflexion sur sa présence dans notre environnement quotidien et sur ses impacts souvent imperceptibles. Si la toxicité ne se voit généralement pas, si le danger qu’elle représente est souvent l’objet d’un déni, l’art peut alors se présenter comme un moyen de la représenter, de la rendre sensible, d’y sensibiliser.

Engagée pour la défense de l’environnement, je prends toutefois soin d’aborder la question sans tomber dans certains lieux communs de l’écologie. J’entretiens en effet une relation ambiguë à mon sujet, placée entre inquiétude face aux mutations de l’environnement dues à l’anthropocène et fascination pour les transformations d’ordre plastique que la chimie opère. Avant que je ne prenne conscience des troubles écologiques de notre monde, j’ai en effet été fascinée par les mécanismes de révélation de la photographie, par l’image de ces naissances artificielles, issues de réactions chimiques. La chimie m’est ensuite apparue comme un pharmakhon : un poison destructeur contenant en lui-même les moyens d’une remédiation, d’une transformation positive de la matière.

https://www.colinejourdan.com/

Ouvertures :
juillet et août :
du Mardi au dimanche de 14 h30 à 18h30